EXPLOSION AU GYMNASE
Paru aux éditions de LA MORELLE février 2020 293 pages
Hervé Poitevin, promu commissaire, se trouve confronté à un événement dramatique, une explosion dans un gymnase stéphanois. Des équipes étaient encore dans les vestiaires. Les morts sont nombreux. Tout porte à croire qu’il s’agit bien d’un attentat perpétré par des fanatiques. Mais une coïncidence ouvre une autre piste d’investigation. Le gymnase devait être détruit puis reconstruit. Des rivalités dans le choix des entreprises ont fait jaillir des jalousies féroces. Poitevin tentera d’éloigner la peur et la haine mauvaises conseillères. Il aura l’opportunité de rencontrer des personnages dont les opinions variées lui montreront la complexité et la délicatesse de son enquête. Son intégrité l’amènera à s’opposer parfois aux méthodes des forces de l’anti-terrorisme aux ordres de la raison d’Etat pas toujours si honnête que ça. Il devra prendre des initiatives hors du champ légal de ses prérogatives pour démêler l’écheveau noué par la coïncidence entre vengeance personnelle et attentat. L’épilogue aura lieu le 6 janvier 2015, veille des attentats parisiens contre Charlie Hebdo.
« Tout à coup une déflagration d’une violence inouïe eut lieu, toute proche, assourdissante.
Tout le bâtiment en fut secoué. Ouardia en fut déséquilibrée. La vitre devant elle explosa. Les coupes gagnées par le club tombèrent des étagères sur lesquelles elles avaient été disposées. Quatre parents se retrouvèrent au sol. Une épaisse fumée apparut sous la porte conduisant aux vestiaires. La surprise était si forte que personne ne cria. Silence de plomb. Les parents étaient sous le choc. Ouardia se précipita en direction de la porte. Un papa réussit à l’ouvrir. Elle s’y engouffra et se trouva instantanément enveloppée de fumée du fait de l’appel d’air que l’ouverture avait provoqué.
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Oh, oh, les filles ? Répondez-moi ! Oh oh, les filles ! hurla-t-elle.
Aucune réponse. Ses yeux pleuraient. La fumée était âcre. Pas simplement composée de poussières. Une odeur de brûlé lui prit le nez. Elle toussa abondamment. Difficile d’aller plus loin de ce côté. Elle recula. Ferma la porte. Elle courut vers l’extérieur, contourna le bâtiment et ouvrit la porte donnant directement accès dans le gymnase. Elle resta stupéfaite.
Il neigeait dans le gymnase. Un pan entier du toit avait été soufflé par l’explosion. Les murs donnant accès aux vestiaires étaient effondrés. Des flammes déjà conséquentes attaquaient les poutres de bois du plafond qui jonchaient ce qui avait été le parquet quelques instants auparavant. Impossible de passer par là. Elle prit son portable et appela directement le 18. »